Rencontre femme juif
Une exposition que Myriam Tangi a commentée en exclusivité pour lefigaro. Myriam Tangi. Il était divisé en trois parties : d'abord, le Saint des saints, où seul le grand rabbin pouvait entrer ; une rencontre femme juif dans laquelle étaient disposés l'autel des sacrifices et le Sefer Torah, le livre saint ; puis une troisième partie appelée "Ezrat Nashim ", qui est " l'espace des femmes ", dans laquelle les hommes circulaient également.
Les femmes pouvaient faire des sacrifices. Après la destruction du premier temple, un deuxième temple a été construit, mais le niveau de spiritualité de la population avait chuté. Lors des célébrations de Sim'hat Beit Hachoeva, de Soukkot, le temple était le lieu de fêtes grandioses, pendant lesquelles tout le monde dansait et chantait.
On s'est aperçu qu'il s'y passait des choses entre hommes et femmes qui ne sont pas vraiment dignes du lieu. C'est de là qu'est née cette réflexion sur la séparation des deux sexes.
EN IMAGES. Dix coutumes d'un mariage juif traditionnel - L'Express
Au départ, les femmes ont été placées au milieu de la pièce et les hommes autour ; mais ils se croisaient tout le temps, ce qui mettait à mal l'idée de les séparer. On a alors décidé de mettre les hommes au milieu et les femmes sur les balcons.
La cérémonie célébrée à la synagogue ou en extérieur sous la houppa est ponctuée de rituels comme celui du verre brisé ou le mikvé, bain purifiant pour la future mariée. Le mikvé, bain purifiant, mariage juif 48 heures avant le mariage, la fiancée doit prendre un bain d'eau naturelle appelé mikvé pour se purifier.
Après la destruction du second temple, la diaspora a dû créer des lieux extérieurs pour le culte. Sont donc apparues les synagogues, qui ont calqué l' agencement de leur espace sur celui du temple.

Extraits de l'exposition "Ce que femme voit" « Ce que femme voit », de Myriam Tangi En images Voir le diaporama10 photos La "mehitza", cette séparation, est-elle un sujet de débat au sein des communautés juives? Soudain, il fallait revisiter ans de traditions.
Notre reporter Camille Courcy est allée à la rencontre des différentes jeunesses israéliennes
Mais tandis que les réformés remettaient en cause les pratiques ancestrales ; les ultra-orthodoxes ont réagi sévèrement à ce qu'ils percevaient comme du laxisme chez les réformés. Au milieu du XIXe siècle, les deux mouvements se remettent en question. Du côté des réformés, ceux qui estiment qu'il y a eu trop de lâcher prise veulent reconsidérer certains points et forment alors le mouvement Massorti, dit " conservative " aux États-Unis.
Eux ont opté pour la mixité. Du côté des ultra-orthodoxesdes personnalités, comme Samson Raphael Hirsch, ont voulu prendre à bras le corps une réflexion autour de la modernité, la culture, l'environnement et sur la façon de les concilier sans antinomie. Sont alors apparus les " modern orthodoxes ", qui sont aujourd'hui de plus en plus importants en nombre. Maintenant, la question de la mehitza oppose les réformés et les conservative, qui observent la mixité dans la synagogue, aux mouvements modern orthodoxes, Loubavitch et ultra-orthodoxes, qui respectent une séparation.
Mais on retrouve beaucoup de cas particuliers ici et là. À part les rites religieux, il existe toute une dimension culturelle dans les coutumes qui accompagnent le mariage. À la synagogue Spanish and Portuguese, on remarque un éventail de coutumes et pratiques rencontre femme juif reflètent les traditions des sous-communautés qui y sont présentes.
De plus, les personnes qui ne sont pas membres de la synagogue peuvent louer les salles pour des réceptions de mariage. La cérémonie du mariage est célébrée sous la houpa, symbole du foyer que les nouveaux conjoints doivent construire et partager. Sous la houpa, la mariée tourne à sept reprises autour du marié, puisque la terre fut créée en sept jours.
Le judaïsme aime-t-il les femmes ?
Elle construit alors symboliquement les murs de son nouveau foyer. Étant donné que le vin est symbole de joie dans la tradition juive, deux coupes de vin sont utilisées pendant la cérémonie. Le premier verre est destiné à la bénédiction prononcée pendant les kidouchine fiançailles qui est la sanctification mutuelle faite par un homme et une femme.
La bague doit être en or pur, sans défaut ni ornement, dans l'espoir que le couple mène une vie simple et belle. Le marié tient l'alliance dans sa main et, en présence de deux témoins, déclare à sa fiancée : « Te voici sanctifiée à moi par cet anneau, selon la loi de Moïse et d'Israël ».
Par la suite, la ketouba l'acte de mariage est lue dans sa version araméenne originale. Par ce contrat, le mari doit nourrir, protéger, vêtir et écouter son épouse, et combler les besoins affectifs de celle-ci.

La protection des droits de la femme juive est si importante que le mariage devient officiel seulement après parachèvement du contrat. Les cheva brachoth sept bénédictions sont alors récitées sur la seconde coupe de vin. Ensuite, le marié casse avec le pied un verre posé sur le sol. Ce geste rappelle qu'aucune joie ne peut être parfaite depuis la destruction du Temple de Jérusalem.
Tous les rabbins étaient des hommes, femmes et hommes étaient séparés dans la synagogue… Mais j'étais passionnée par l'étude des textes, de la question de l'identité juive. J'ai beaucoup lu et étudié seule.
Mais les juifs restent des parias dont les droits religieux et culturels sont bafoués. Les procès contre eux se multiplient et les discriminations dont ils sont victimes ne font qu'accroître.
J'ai rejoint des cours de pensée juive. J'ai frappé à plusieurs portes pour participer à des cours de haut niveau mais on me répondait chaque fois qu'ils n'étaient pas mixtes. Un jour, quelqu'un m'a dit qu'il fallait partir aux États-Unis pour avoir accès à ce genre de cours. Je suis donc allée à New York.

Là, tout était plus simple : les classes mixtes et l'accès des femmes au leadership religieux sont déjà une évidence. J'ai réalisé que ce que j'avais cherché tout au long de mon parcours, c'était être rabbin. Et tout à coup, c'était possible. Vos parents traditionnalistes vous ont-ils soutenue quand vous êtes devenue rabbin aux États-Unis alors que cela est interdit en France?
Ils sont traditionnalistes mais m'ont élevée dans le principe d'égalité.

Déjà enfant, c'était un paradoxe qui m'interrogeait : pourquoi suis-je élevée dans des valeurs qui ne sont pas reflétées à la synagogue? Plein de gens ne remettent pas en question ce décalage entre leurs pratiques et rites religieux et l' éducation qu'ils donnent à leur enfant.
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Cela introduit une autre question : est-ce que la religion doit être conforme avec les valeurs civiles? Ou est-elle la gardienne d'un monde ancien mais qu'on visiterait comme un musée, derrière des vitres, avec des choses auxquelles il ne faudrait pas toucher?
Notre synagogue respecte la parité Quel accueil vous ont fait les femmes pratiquantes? Se confient-elles plus à vous qu'à un rabbin classique? Notre synagogue respecte la paritéc'est la seule en France. Nous sommes deux, un homme et une femme, en poste. Les fidèles choisissent d'aller vers l'un ou vers l'autre. Des hommes viennent vers moi car ils sont plus à l'aise avec une femme pour parler de certains sujets. Cette parité est une grande richesse!
En revanche, j'ai remarqué que les gens les plus résistants à l'idée d'avoir une femme rabbin étaient souvent des femmes! L'accès à la fonction semble questionner leur ordre des choses, la structure de rencontre femme juif traditions.
J'ai souvent l'impression qu'elles perçoivent mon engagement religieux comme une forme de traîtrise à la féminité, comme si cela allait faire de moi une moins bonne mère ou épouse. Comment faites-vous pour tout faire? Comme plein de gens, c'est difficile de cumuler un engagement professionnel, une passion avec une vie de famille.
Même à notre époque. J'ai la chance d'avoir un mari très présent, qui s'occupe beaucoup des enfants. On attend toujours des femmes qu'elles soient encore meilleures, plus performantes mais on nous pardonne moins nos erreurs.
Pourquoi les personnages de femmes juives ultra-orthodoxes se multiplient à l’écran
J'ai beaucoup de mal avec les jeunes femmes qui méprisent le féminisme comme si c'était dépassé ou ringard. Pour moi, c'est encore complètement un combat de notre génération. Je suis rabbin tout le temps, à la synagogue, à la maison, dans la rue Votre mari vit-il bien le fait que vous soyez rabbin?
Il faudrait lui demander mais je crois que oui! Ce n'est pas évident dans le sens où ce choix professionnel engage toute la famille.
